Je vous livre ici l'un d'eux. Bon, j'étais pas dans une période franchement euphorique quand j'ai pondu ça (hein, comment ça, ça se voit ?) ; c'est loin d'être mon préféré, c'est loin d'être bon, mais je le mets quand-même (le ridicule ne tue point, parait-il ?). Bonne lecture.
Lumière
Noires, les terres dévastées par les sombres orages de l'oubli.
Noirs, les boueux marécages d'une inhumanité sans merci.
Noirs, les cris sourds et infinis de nos âmes errantes en sursis,
Rassasiées d'indicibles tortures, submergées de mépris.
Noirs, les sanglots de la Terre nourricière devant ses enfants terribles.
Noir, l'oiseau des sombres présages quittant son repaire, nourri de desseins horribles,
Promenant son sillage maléfique aux contrées les plus lointaines.
Mais soudain, au détour d'un nuage, brisant ces remparts de haine,
Vêtue de son voile nacré, évanescente, elle apparaît.
Entendez-vous ses blancs chevaliers sur leurs impétueuses montures approcher ?
Insoumise farouche que nulle force de la nature ne peut défier,
Seule capable d'anéantir l'implacable emprise du temps,
Brandissant son étendard de pureté, elle dévore l'espace inexorablement.
Foudroyé l'oiseau noir aux mille complaintes, hurlant au ciel sa douce agonie ;
Les pleurs indignes rongeant les entrailles de la Terre brusquement se sont taris ;
Apaisées les âmes en peine en quête de repos inassouvi ;
Asséchées les terres impies hantées de ces cœurs maudits ;
Lumière, reine éternelle du royaume de l'infini,
Tu apparais comme par magie
Et tout renaît à la vie.